Fin de règne pour blockbusters de mi-saison... Ca va de mal en pis. Ayant coûté quelques broutilles de plus que le M : I : 3 du week-end passé, le démarrage de Poseidon ne fait que confirmer une tendance de plus en plus omniprésente : les gros films, principalement les suites et autres remakes, ne déplacent plus autant les foules qu'avant (Da Vinci code, un carton ?), ce qui permet à de plus petits films de sortir plus paisiblement (le nombre de sorties aux USA, cette année, est impressionnant). PERSONNE n'aurait imaginé voir Mission : impossible 3 garder la tête 2 semaines consécutives après ses débuts hautement décevants. Non pas qu'il redresse la tête puisqu'il est dorénavant clair que M : i : 3 ne jouit absolument pas d'un bon bouche-à-oreille ; ses chutes sans douceur ne laisse aucun doute à ce sujet et le rejet du film par la populace nord-américaine est évident. De toutes façons Mr Cruise passera la barre des 100 millions pour devenir -seulement !- le second à franchir ce cap en 2006, alors qu'il y a un an ils étaient le double... Quant aux 150 millions... il faudra compter sur l'international pour être tout à fait serein. Poseidon, de Wolfgang Petersen, avec Richard Dreyfuss et Ken Russell, a donc été complètement coulé dès les 3 premiers jours de son voyage sur les écrans ricains : une authentique catastrophe pour son réalisateur qui n'avait pas connu une telle contre-performance depuis Alerte ! en 1995. Après les 133 millions de Troie, les 183 de En pleine tempête et les 173 de Air force one, on voit mal comment celui-ci pourrait atteindre la barre des 100 patates et n'évoquons même pas son remboursement national ; le premier vrai gros bide cru "2006". Une misère qui a sans doute pour cause un petit air -j'vous l'avais pas dit ?- de Titanic 2. Et ce n'est pas de bouche-à-oreille que manque Camping car (Barry Sonnenfeld), conduit par Robin Williams, qui s'achemine vers la joie de ses producteurs et une certaine allégresse de la part de ses auteurs, même si le film pas su toucher un très large public, ce week-end, il se fait amplement remarquer.
Le quarté de tête est complété par le dernier film de Donald Petrie, Lucky girl, qui se lance maladivement dans la compétition, devenant la pire perf' de son auteur depuis quelques temps : pire que le ratage Bienvenue à Mooseport (6,8 / 14,5). Donald n'a plus qu'à ouvrir le cahier de ses souvenirs perso : Comment se faire larguer en 10 leçons (23,8 / 105,8) ou encore Miss détective (13,8 / 106,8) y figureront toujours en bonne place. Pour sa part, An american haunting se permet une chute relativement modeste et atteindra doucement son seuil de remboursement, voir, pour Courtney Solomon, aller un rien plus loin que les 15,2 M$ de son décevant Donjons et dragons. Stick it (par la scénariste de Aquamarine) et Vol 93 (de Paul Greengrass) se suivent et se ressemblent, se bouffant le nez de semaine en semaine ; avantage au second, qui ne lâche qu'une position -contre 3 pour son camarade- mais chacun devant être -ou à peu près- remboursés et prêt à aller tout droit vers le fond du panier avec une trentaine de millions de dollars en poche ; très moyen tout ça. L'âge de glace 2, de (Carlos Saldanha) tire à fond sur la corde pour passer un premier cap : celui des 190 patates ; pour les 200 millions, on verra après ! Akeelah and the bee, avec Angela Bassett et Laurence Fishburne est apprécié du public US ; Oh, pas de quoi en faire un carton surprise et surprenant, mais dans la tourmente actuelle, le film profite de bonnes vibes. Hoot était 10ème la semaine dernière ; c'était sa seule gloire alors il n'a pas pu s'empêcher de la conserver précieusement ! C'est mieux que rien.
Boudés et boutés hors du Top 10 ils ont été : deux p'tits nouveaux et voilà que Silent Hill de Christophe Gans, plonge de 4 brasses sans redresser la tête. C'est pas gagné les 50 patates ! Scary movie 4 de D. Zucker ne fait pas mieux.
A moins d'un mois de la coupe du monde d'un sport plutôt réservé aux femmes de ce côté de l'Atlantique (double championne du monde ; les hommes s'étaient arrêtés en quart de finale il y a 4 ans), voilà que sort Goal !, de Danny Cannon, pas vraiment un habitué des sommets (Souviens-toi l'été dernier 2 : 40 briques ; Judge Dredd : 35) ; le distributeur lui a alloué un millier d'écrans mais son modeste démarrage, s'il ne soulève pas plus de curiosité, ne devrait pas lui permettre de se hisser plus haut ; sauf en cas de finale... mais là The wild (avec les voix de K. Sutherland et J. Belushi), se satisferait d'un film à demi-remboursé (faute de mieux !), alors que The sentinel, avec Michael Douglas, Kieffer Sutherland et Kim Basinger, ne fait plus frissonner grand monde par delà l'Atlantique, preuve en est ses chutes abyssales et ses 4 rangs largués. Passons aux vraies bonnes nouvelles : la sortie de Art school confidential (T. Zwigoff) n'avait peut-être pas fait frémir grand monde il y a 7 jours, mais sa seconde semaine est bien plus excitante qu'un navire à la dérive ! Il nous vient quand même de la 29ème place et pourrait continuer, dans un marché morose, à nous surprendre. Bad Santa avait fini au sommet avec 60 M$ -n'en attendons pas tant !- et Ghost world se contentait de 6,2 M$. The benchwarmers, de Dennis Dugan, est à la ramasse et on ne compte plus sur lui. Par contre Friend with money avec Jennifer Aniston et Frances McDormand, a finit par céder aux avance de Thank you for smoking et lui laisse gentillement sa place ; ce dernier joue les bombes atomiques en lâchant un nombre ridicule de spectateurs au moment où son distrib' le lâche un peu. Mauvais plan messieurs de Fox Searchlight. Last but not least, Keeping up with the Steins -bien que talonné de très près par un certain Inside man, de Spike Lee, dont on attend les résultats du week-end) jouera les 4ème nouveauté en beauté : il s'agit d'une comédie réalisé par Scott Marshall, acteur récemment vu au service de Garry Marshall, et est interprété par Darryl Hannah et... Garry Marshall ! Le film part sur les châpeau de roues avec ses ridicules 138 salles et une moyenne / copies pas si loin que ça de celle du gros bâteau qui coule.
Il n'y a plus de place pour Dance with me, avec Antonio Banderas et Ray Liotta, Slevin, de Paul McGuigan (Wicker Park) et Playboy à saisir (Tom Dey) avec M. McConaughey et S. J. Parker et American dreamz de Paul Weitz, avec Hugh Grant et Dennis Quaid.
Deux films attirent notre intéret cette semaine : la première réalisation de l'acteur Richard E. Grant (Wah-wah) et la sortie de Les poupées russes (Klapisch) avec 20 634 $ dans 3 salles ; L'auberge espagnole avait rapporté 3,9 M$.