Et bien... Farewell Kusturica... 14 semaines. Plus de 3 mois ! C'est le laps de temps depuis lequel on "attend" qu'un film made in France reprenne les rênes du box office. 130 copies supplémentaires, une bonne campagne de pub nationale, un réalisateur qui sort de 2 films à plus de 2 millions d'entrées, un acteur qui bénéficie d'une certaine aura... et bien non : L'affaire Farewell, thriller de C. Carion avec G. Canet et E. Kusturica, se retrouve derrière La proposition, comédie d'A. Fletcher avec S. Bullock et R. Reynolds ! Pourquoi ? Parce que la bande annonce est franchement austère, parce que les comédies font un tabac historique cette année et parce que les français ne retiennent pas le nom des réalisateurs et se rappellent encore moins que C. Carion a été nommé aux César et aux BAFTA avec Joyeux Noël ; peut-être même qu'ils s'en foutent un peu... Le cinéma américain est décidément très, très fort ; mais le petit Nicolas veille au grain ! Rétrogradé par deux films finallement assez mou du genou, District 9 effectue une très mauvaise semaine côté chiffres, ce qui risque de compromettre son million de fans amplement mérités.
Deux millions les doigts dans le nez pour Neuilly sa mère ! qui tient quand même du petit phénomène malgré les critiques plutôt incendiaires... Et ce sera bientôt près de 3 millions de bâtards pour Inglourious basterds de Tarantino, soit exactement de quoi déloger le non moins fameux et superbe Pulp fiction. Un verre ça va, un verre au cinéma, bonjour les dégats ! Le dernier pour la route est un drame avec F. Cluzet et M. Thierry, 1ère réalisation du producteur P. Godeau, et sans non plus être un affreux bide (merci Cluzet ?), la faible moyenne par copie du film rappelle à nos bons souvenirs que alcool et cinéma ne font pas forcément bon ménage (le très beau La face cachée ne réunissait que 110 000 amateurs). Là-haut était 7ème la semaine passée : dois-je vraiment faire un commentaire à ce propos ? Une très, très faible chute dans un contexte difficile... Un prophète de J. Audiard est millionnaire et d'aucun pense que c'est amplement mérité ; la qualité... Plus grand chose à dire des scores "minimum syndicaux" de Le coach, comédie de O. Doran avec J-P. Rouve et R. Berry. Sans être un véritable succès, Démineurs est un film d'action de K. Bigelow se démarque grâce à une moyenne / copie bien meilleure que celle de Le dernier pour la route ; une dernière mine pour la route ?
La qualité paie (mais pas le crime) : L'armée du crime de R. Guédigian avec V. Ledoyen plonge. Plus de proposition pour Julie et Julia de N. Ephron avec M. Streep, Ultimate game de M. Neveldine et B. Taylor et Destination finale 4 3D de R. Ellis (1er film d'horreur millionnaire depuis des lustres !!!).
Woodstock, c'est loin : Hôtel Woodstock, film historique de A. Lee ne parvient pas à réunir assez de nostalgiques pour intégrer le Top 10 ni pour se faire tout simplement remarquer... Fish tank ne perd que 3 rangs et c'est un vrai miracle... c'est pour dire ! Punition encore moins sévère pour Rien de personnel, drame avec J-P. Darroussin et D. Podalydès : deux positions de perdues. Suite avec : L'abominable vérité de R. Luketic, Non ma fille, tu n'iras pas danser de C. Honoré et Very bad trip de T. Phillips
Adieu : Les regrets de C. Kahn, avec Y. Attal et V. Bruni-Tedeschi, L'âge de glace 3 : le temps des dinosaures de C. Saldanha, Ma vie pour la tienne de N. Cassavetes avec A. Baldwin et C. Diaz, Numéro 9 et Partir de C. Corsini.

La part de marché française sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 42,58 % (+ 5 points) cette semaine.