En France, il ne semble y avoir de place que pour un seul cartoon par an (disons par "6 mois", en attendant le Disney de fin d'année)... Il y a près de deux ans, je vous faisait découvrir dans un édito que la firme Disney avait dû encaisser une forte concurrence (Dreamwork, Fox...etc) et que la guerre des Toons avait été sanglante depuis. Nouveau tournant en 2006 : le trop-plein de dessin animé fait vomir le spectateur français ! Après la surprise molle de Cars (439 000 tacots), voici la sortie foireuse de Nos voisins les hommes, nouveau métrage made in Dreamwork : après le bide The wild (142 000), les départs médiocres (mais le bon bouche-à-oreille) de La véritable histoire du petite Chaperon rouge (240 000) et de Bambi 2 (366 000), voici un autre film d'animation qui ne saura pas enterrer le frenchie Astérix et les Vikings (491 000 en première semaine mais bien moins que Cars sur sa carrière : 1,4 millions) ! La concurence française va-t-elle jouer un rôle dans l'avenir, après l'invasion des Triplettes de Belleville ? N'exagérons rien : Astérix reste un insuccès interne au ciné français (le moins bankable de la saga, vu son budget). On attend tout de même une réaction post-Mondial et un avenir qui fera oublier que Nos voisins les hommes enregistre plus de 2 fois moins d'entrées que Madagascar (874 000 animaux en liberté). Et c'est pas fini pour les cartoons cet été (George le petit curieux, Lucas, fourmi parmi les hommes, Monster house)!!! Soyons rassurant : Cars conserve magnifiquement sa seconde position, devant un Nos jours heureux (Toledano - Nakache) qui effectue pourtant un très bonne seconde semaine, et, si l'on ajoute les scores des 2 cartoons en concurrence (quelques 650 000 entrées) on réduit l'écart entre le bide et le succès.
Le cinéma (et le football ?) étant en berne, rien ne pourra plus sauver Dance with me (Banderas) qui se voit effectuer une sortie à la hauteur d'un Street dancers (132 000) ou d'un Honey (148 000), et, donc, forcément très loin des meilleurs scores concernant les films de "dance" : Shall we dance ? (251 000) et Alive (169 000). Antonio s'est foulé la cheville... Scary movie 4, de D. Zucker, poursuit une carrière pitoyable et non-millionnaire. Slevin (de P. McGuigan et avec J. Hartnett et M. Freeman) embraie sur une seconde semaine sympathique, profitant du manque de concurrence et, surtout, du manque de répondant de cette même concurrence. Attention : arrétez de jouer dans La maison du bonheur (de et avec Boon) ! Après ses 67 % de chute de la semaine passée -l'une des plus mauvaise perf' du Top 10- le voici qui renoue avec le bonheur des spectateurs retrouvés ainsi que d'une position supplémentaire quand tout le monde chute lamentablement. Qu'il est loin ce foutu million (mais accessible...) ! Boon fera mieux que ses collègues de scène : PEF (Essaye-moi : 500 000 entrées) et Dupontel (Enfermé dehors : 550 000 serruriers). Si La colline a des yeux (Alexandre Aja) perd 3 rangs ce n'est que dû à peu de chose ; il deviendra sous peu l'un des meilleurs remakes de film d'horreur sorti récemment. Volver (Almodovar) nous fait patienter jusqu'à la troisième sortie de la semaine... une demi-surprise. Terreur sur la ligne (West) est également le remake d'un excellent film -ça vous donne une petite idée de la claque administrée !- mais il estompe les chiffrounets de son concurrent direct (Qui m'aime me suive) malgré un handicap de quelques copies de moins. Raté... mais pas autant que.
Effondrement de La rupture (J. Aniston) qui était 6ème il y a 7 jours (ça fait 8 marches de moins, non ?), de Poseidon (W. Petersen) qui se trouvais sur la 9ème marche, alors que Paris je t'aime se refait une petite santé (y-a pas que les Jeux Olympiques dans la vie !) et obtient la confiance d'un certain public en ne concédant qu'un rang.
Qui m'aime me suive ne fait que réveiller mes doutes : en plein mois de juillet, les films français ne son jamais à la fête et les distributeurs font grise mine ; d'ailleurs peu de film locaux sont prévus. En tous les cas Benoit Cohen, le réalisateur, est le premier à faire les frais d'un peu d'audace estivale : 2 fois moins de curieux que pour Nos enfants chéris (110 000 tickets). Les petits films ont toujours la chance de pouvoir se frayer un petit chemin au milieu des mastodontes estivales : Le voyage en Arménie (Guédigian) perd sa petite position symbolique ; on le comparait à Mon père est ingénieur la semaine dernière, et bien ce dernier s'apprétait à sortir du Top 20 en seconde semaine et perdait plus de 41 % de spectateurs. Bon signe. Da Vinci code (Ron Howard) fini en meilleure forme que X-men : l'affrontement final (Brett Ratner), bien que sorti une semaine plus tôt. Camping (de Fabien Onteniente) s'accorde un bien joli sursis, toujours en lieu et place 18 (11 semaines de vacances !!!), Marie-Antoinette (Sofia Coppola) ne fait pas mieux... On termine ce top avec l'entrée du dernier film de Winterbottom, Tournage dans un jardin anglais, qui aura au moins l'immense honneur d'y apparaitre, contrairement à The road to Guantanamo, 9 songs, Code 46, In this world, 24 hours party et Rédemption, soit tous les films de cet auteur, pourtant intéressant, depuis 2001 !
Adieu au trop rapide Changement d'adresse (E. Mouret), Tideland, de Terry Gilliam, à Le passager de l'été, Dikkenek et On va s'aimer, d'Yvan Calbérac.
La part de marché des films français sur le top 20 est de 24,00 % (- 13 points ; On avait pas vu une aussi grosse chute depuis 7 semaines... aïe !).