Une plantation de canne à sucre, au milieu du 18ième siècle.
Le vrai et seul défaut de Ni chaînes ni maîtres c'est qu'il n'est pas le premier ni le seul film traitant de l'esclavage : 12 years a slave, Amistad, Emancipation. Et qu'il peine à se défaire de cette héritage cinématographique.
Ni chaînes ni maîtres c'est le récit d'une fuite vers la liberté et d'une chasse à l'homme. Les personnages sont formidablement bien dessinés, mais le film est terriblement fade, convenu et conventionnel, il ne s'élève jamais au-delà de ce qu'on attend de lui, de ce que le cinéma nous a déjà donné et appris. Au-delà des atrocités décrites, le film ne m'a jamais transporté : entre l'intérêt historique indéniable (et la démarche rare et salutaire dans cet ancien empire esclavagiste que fut la France) et la plongée dans une espèce de série B, avec cette famille de super chasseurs d'esclaves, le tout mixé avec un aspect plus ésotérique qui semble vouloir simplement relevé artificiellement le propos.
Pourtant tout se joue dans des images absolument époustouflantes, à l'instar de cette scène finale, soufflante de beauté et de force.