La révolte d'esclaves au sein du bateau titre et l'étrange
procès qui en fut la conséquence.
Spielberg s'attaque à l'un, si ce n'est le plus grand
génocide de l'humanité, et en dénonce les
abominations ; mais de façon plus "intellectuelle".
Quand des hommes noirs, vulgaires marchandises échoués
et n'appartenant à personne, sont à la fois réclamés
par l'éminente mais très jeune reine d'Espagne
à qui tout est du, les marins espagnols qui les convoyaient,
les marins anglais les ayant récupérés
et le gouvernement américain dont les évènements
se sont déroulés dans les eaux territoriales.
S'ensuit un procès symbolique sur cette fichue appartenance,
ainsi que des enjeux qui dépassent de beaucoup cette
affaire ; notamment politiques et sociaaux..
Peut-être le film se concentre-t-il trop sur cette barrière
langagière pas forcément pertinente ? Peut-être
que le montage lui insuffle-t-il un rythme trop langoureux ?
Peut-être que l'émotion n'est pas toujours présente
comme elle le devrait ? Il n'empêche que, même si
Amistad n'est pas le plus réussi des
films de Spielberg, il restera suffisamment passionnant pour
nous emmener sans difficultés au générique
de fin. Parce que le film aborde des thèmes parallèles
(la justice, l'indépendance de cette dernière,
les intérêts étatiques, la liberté...).
Film parfaitement soigné sur le plan visuel ; forcément.