Un homophobe dans une équipe gay, en Ukraine.
La revanche joue sur le double choc des cultures
dans cette suite attendue mais inattendue : un gars de la cité
et quelques ukrainiens Vs les Crevettes.
Mais au-delà du discours sur la tolérance, cette
revanche parle de mensonges et de non-dits : un homo pas homosexuel,
un homophobe homo, un couple qui ment aux autres, un entraîneur
qui ment à ses joueurs, un couple qui a honte de leur
statut. Il ouvre surtout la réflexion sur un pays de
non-droit où les gens n'ont pas la possibilité
d'être ce qu'ils veulent, selon leur bon vouloir, leur
croyance, leur façon d'être...etc.
Moins de water polo, plus d'homo, moins de songs également,
afin de plonger le film dans une problématique autre,
dissertant sur l'homosexualité et son acceptation sociale,
avec un petit kick aux fameuses thérapies de conversion.
Le scénario évite en réalité tous
les pièges des séquelles : une redite, une surenchère
ou encore certaines des facilités (notamment autour du
nouveau personnage). En tous les cas c'est une suite qui ne
va pas là où on l'attend, prend même des
risques, quitte à dérouter les fans. Avec un très,
très beau clin d'œil à Orange
mécanique.
Le Gallo et Govare connaissent leur sujet et maîtrise
leur film à merveille.