L'empreinte du cinéma américain s'étend
sur absolument tout ce film : depuis sa photo veloutée
jusqu'à son rythme, depuis ses thématiques jusqu'en
ses décors (les intérieurs / extérieurs
des maisons) et les divers codes scénaristiques qu'il
utilise : des pré-ados à vélo, un père
absent / une belle mère / un grand père voyageur,
de méchants adultes ainsi que le retour du héros
poilus dans son habitat (on pense à la saga "L'incroyable
voyage").
D. Moreau y excelle, c'est très beau mais beaucoup trop
balisé, trop inspiré, manquant d'une véritable
personnalité, de rebondissements et d'une plus profonde
imagination. On se retrouve dans un film familial à l'américaine,
période 90's, une copie qui ne nous convaint jamais,
au scénario hocquetant et maladroit qui file en ligne
droite.
Le choix d'une marionnette numérique reste d'ailleurs
discutable et me rappelle la discussion que j'ai pu avoir à
ce propos avec Gilles de Maistre, auteur de Mia
et le lion blanc et Le
loup et le lion.