Julie est en médecine ; non : en psychologie. En réalité
elle aime plutôt la photo. Elle habite à Oslo.
Elle largue son mec, en trouve un autre. Puis se met en couple.
Julie est en réalité une éternelle insatisfaite
; à travers ce film elle traîne l'héritage
de Bergman et de Cloé
(de 5 à 7) et sa vie swingue en musique.
Julie est un film-témoin sur l'existence d'une norvégienne,
ses désirs, ses interrogations, ses doutes, ses espoirs,
ses déceptions, ses regrets, ses drames ; un parcours
de vie, celui d'une trentenaire moderne. Le film sonne toujours
formidablement juste, sait trouver le ton dans chacune des séquences
proposées et résonne incroyablement en chacun
de nous tant il est empli de petits gestes et de situations
évocatrices. L'actrice pétillante n'y est pas
pour rien dans cette façon de communiquer à son
audience un ton de cinéma-vérité et une
authenticité parfois troublante. C'est une œuvre
qui parle sans détours, sans tabous, à la mise
en forme sobre mais qui n'oublie cependant jamais de surprendre
le spectateur, par petites touches. Le scénario, parfois
écrit à plusieurs voix, toujours très subtil,
donne une pertinence induite par ces divers points de vue. Une
oeuvre qui va au cœur de l'être humain, de son âme.
Tout simplement magique ; comme la vie.