Un avocat raconte la vie d'un couple que le divorce a marqué à jamais... Pour le meilleur, et surtout pour le pire.
Leur rencontre un jour de pluie, leurs enfants, leurs amis, leur première maison... Puis les premières dissensions, et l'amour qui se perd peu à peu. Jusqu'à la haine.
La guerre des Rose c'est Kramer Vs Kramer, version comique, et cependant ça reste une superbe étude de cas avec un aspect aussi sociologique que son illustre modèle. La simple description d'un couple en lente déliquescence, les tensions professionnelles, la place de chacun et l'argent du ménage : le rôle analytique du narrateur ajoute beaucoup de valeur au scénario.
La guerre des Rose ce n'est jamais du rire gras et programmé, mais du rire qui vient naturellement, monte délicatement en puissance, toujours très finement et sans prévenir. Les dialogues sont aux petits oignons. Un véritable film de guerre à l'humour grinçant et piquant, violent dans son principe et ne reculant devant aucune ignominie (la scène du poisson dans le four est inoubliable tout comme celle du pâté !), plongeant corps et âme dans la folie humaine. Et nous interrogeant par la même : comment une superbe histoire d'amour peut-elle se terminer ? Comment peut-on haïr celui / celle que l'on a tant chéri ? La guerre des Rose est une métaphore ultime de ce qu'un divorce peut détruire d'humanité chez certains couples.
De plus De Vito y met joliment les formes : c'est absolument et brillamment réalisé, avec une intelligence rare ; un petit bijou de mise en scène pas très loin des délires d'un Tex Avery.