Madame Kramer quitte le foyer familial, son mari et son fils.
Le film aborde de manière frontale et crue le divorce, dans une société où le phénomène prend une ampleur sociétale inédite. Retour sur un couple qui a sombré et étude d'un cas d'école où le père se retrouve à devoir s'occuper de son foyer, sans pouvoir s'appuyer de tout son poids sur son épouse (qui a craqué sous le poids du "ménage") : l'éducation et les bobos, les courses, la cuisine... et son métier à plein temps. Où comment inverser les rôles pour mieux faire comprendre la situation sociale des USA au tournant des années 80. La complexité du film se met à jour avec le retour de la mère et la mise en justice du dossier : il se fait pointilleux avec la loi en vigueur, avec les décisions de justice autant que le déchirement en temps que père et mère. En découle une brûlante dispute d'avocats et une bataille de points de vue devant une cour, un déchirement complètement abjecte, résolument indécent, pour finalement en découdre. Mais purement réaliste.
Si la mise en scène de Benton paraît un peu posée, elle est loin d'être anodine : à l'image de la seconde séquence de petit déjeuner, en plan long, semblant signifier l'habitude qui s'installe.
Et qu'est-ce qu'ils sont bons, Dustin Hoffman (qui tient le film les trois-quart du métrage) et M. Streep en mère épuisée.