Disney sauve l'honneur hollywoodien... La nouvelle recrue de la firme aux grandes oreilles se nomme Chicken little, il est animé par Mark Dindal (Kuzco) et son week-end semble plutôt canon. Semble ? Oui : car si le film ouvre la véritable saison des blockbusters hivernaux avec panache, très loin devant les précédents scores des longs métrages en animation traditionnelle de la petite souris (Winnie l'ourson et La ferme se rebelle étaient crédités de 6 et 14 patates sur la même période), il ne faut pas oublier que l'an passé Les indestructibles se pavanaient avec 70,5 millions de dollars en 3 jours (261,4 en tout). Alors ? Alors on attend le film sur la longueur car on reste vraiment à mille lieues des mastodontes générées entièrement par ordinateur. Avec plus de 1 000 copies d'handicap, Jarhead, de Sam Mendes, avec Jamie Foxx, s'en sort avec tous les honneurs : sa moyenne par copie étant même supérieur à celle de son homologue animé. Les deux films sont bien partie pour être remboursé sur le territoire national : le premier sans peine, le second devra garder la tête froide. Saw 2 prend un petit coup dans l'aile (- 47 % pour son second week-end d'exploitation) mais étant donné que le film a déjà rapporté 15 fois son investissement initial, y-a pas de quoi en faire un drame... quoique le number one avait multiplié son budget par 46 en fin de carrière !!!
La légende de Zorro, réalisé par Martin Campbell, effectue un second week-end qui nous ferait presque oublier ses trois premiers jours de sortie : moins de 40 % de chute qui pourrait signifier un bouche-à-oreille un rien favorable ; mais pas salvateur. Le second week-end de Prime, réalisé par Ben Younger, avec Meryl Streep, est carrément divin : 17 % de fuyards, une broutille pour un film qui fait des étincelles. Autre étincelle du week-end, celle de Dreamer : Inspired by a true story, avec Kurt Russell et dakota Fanning, qui ralenti agréablement ses chutes et sait garder le bon cap : - 22 %. Mais le plus heureux du moment reste, sans doute, George Clooney... 5 marches plus haut, 50 % de spectateurs supplémentaires pour 2 fois plus de salles, Good night and good luck ne semble plus vouloir s'arréter dans sa course à la gloire. 5 week-end de présence et pas une seule fausse note pour une oeuvre qui fait la joie de ses producteurs. Même avec un bon 32 % de chute, rien ne pourra sauver The weather man, de Gore Verbinski , qui ne rencontre qu'un public intimiste. On annonçait l'arrivée imminente de Shopgirl, avec et écrit par Steve Martin, réalisé par le producteur de La jeune fille à la perle : le voilà qui déboule depuis sa 21ème place jusqu'au 9ème rang, fort de plusieurs centaines de salles ajoutées par son distrib' ; on va le suivre de près, sa moyenne par copies faisant de lui l'un des meilleurs du classement, devant le film de Clooney. Décidément étonnant jusqu'au bout, Fightplan, avec Jodie Foster continue de réfuter l'éventualité d'une sortie du top 10 en conservant sa position.
Les bonnes nouvelles ne sont pas légions dans la suite du classement... et c'est pour celà que l'on commencera par les mauvaises : les chutes abyssales de Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou, de Nick Park qui lâche 7 places et la moitié de ses cartoonistes en herbe, de Doom (A. Bartkowiak et The rock) qui s'évapore encore un peu plus (- 54 %) ou de G, un film hip-hop qui nous avait tous impressionné il y a 7 jours (60 places grapillées !) ; 57 % de désistement cette semaine.. Et puis il y a les films qui se désagrègent petit à petit, soit un abandon de 30 à 40 % de spectateurs, soit, dans l'ordre : Rencontres à Elizabethtown de Cameron Crowe, In her shoes, de Curtis Hanson, The fog de Ruppert Wainwright (Stigmata), L'affaire Josey Aimes, nouveau film de Niki Caro avec Charlize Theron, et A history of violence, de David Cronenberg. Nous ferons, par contre, une nouvelle fois l'éloge de Truman Capote, avec Philip Seymour Kaufman, qui perd une toute petite position (mais oui : certaines positions sont plus petites que d'autres !), 7 % de curieux et se rapproche d'un remboursement mérité. A force de persuasion (et de qualité, très certainement) Les Berkman se séparent (The squid and the whale) atteint fièrement le top 20 après 5 week-ends de sortie : soit 8 places plus haut que la semaine dernière. On a grand espoir qu'il puisse faire encore mieux. A suivre !
Plus aucun espoir pour Les noces funêbres de Tim Burton, Two for the money, de D. J. Caruso, The gospel ou Stay de Mark Forster.
Kiss kiss bang bang cogne aux portes du top avec frénésie (21ème), nos empereurs préférés s'approchent des 77 millions de recette et le transporteur des 43.