Le journal intime d'un soldat devenu indien.
Danse avec les loups c'est la mutation du western
hollywoodien, reconnu par l'Académie et salué
par le public du monde entier.
Il faut dire qu'avec des thématiques similaires -la reconnaissance
d'une culture autre, indienne, originelle- des films tels que
Little big man, Un homme nommé Cheval ou même Le
dernier des mohicans avait déjà bien
défrichés le sujet, à leur manière.
Dans le film de Costner les blancs americains sont fous ou suicidaires,
parfois les deux, les indigènes agressifs mais sages,
bercés de traditions.
Sans ne jamais verser dans le manichéisme, avec de gentils
/ méchants - indiens / blancs (et vice et versa), le
film propose un point de vue autochtone sur le problème
de la conquête de l'ouest par les colons européens,
sur la cohabitation de deux "civilisations" antagonistes
de prime abord, sur le partage non équitable de terres
ancestrales avec ces peuples primo-arrivants. Entre l'homme
blanc, lourdement armé, qui débarque en conquérant
et vole littéralement tout ce qu'il désire, et
les Amérindiens qui défendent sauvagement leurs
terres et leurs biens, nécessaires à leur survie,
la lutte ne pouvait être que violente et déséquilibrée.
Le tout sans doute symbolisé par les rôles respectifs
des blancs adoptés par les indiens (devenus comme les
leurs, membres de la tribu) et des indiens exploités,
eux, par les blancs, pour le pire.
Danse avec les loups nous donne une leçon
d'histoire et rappelle aux citoyens américains, non seulement
qu'ils ne sont en rien propriétaires de leur terre (ce
qu'ils ne devraient jamais oublier...), mais également
cette nécessité humaine de respecter tout peuple,
toute culture, toutes différences ; chez eux et de par
ce vaste monde.
Oeuvre profondément respectueuse, traversée de
séquences inoubliables, dont la musique magnifie les
grands espaces de l'ouest américain et dont le réalisateur
compose de sublimes images, tel un Charles Marion Russell du
cinématographe.
Une merveille...