Quelques heures de printemps ou la vraie
vie des vrais gens ?
D'où une réalisation plan-plan et des images un
peu sâles. Le scénario se veut une chronique, plutôt
sociale, sauf qu'il n'y a pas de véritable angle d'approche
original, tout est traité légèrement, avec
un manque constant d'intensité : la réinsertion
est vite torchée, la love story mise de côté
et le vrai sujet -proche de celui d'Amour d'Haneke- ne prend
à la fois pas assez de place et se noie dans d'inutiles
détails (la description clinique du procédé).
Un drame doit-il forcément s'éterniser et s'appuyer
de toutes ses forces et uniquement sur ses comédiens
? La musique doit-elle manquer de lyrisme (même si celle-ci
est une belle partition) ? Le scénar doit-il comporter
son lot de scènes parasites, censées faire "vraies"
qui empêche le film d'avancer.
Que c'est long et que ça manque cruellement d'ellipses
et de matière... Un mauvais traitement du sujet.