Seul (ou presque) contre tous.
Die hard est l'archétype même
du film d'action des années 80, actioner décomplexé
où le héros est avant tout un homme de chair et
d'os, payant physiquement de sa personne (McLane débute
l'aventure pieds nus) et rongé par ses problèmes
de couple ; au passage il réinvente les punchlines, en
propose de mémorables et à revendre. Mais c'est
tout autant l'archétype des productions Silver où
la violence le partage à un humour mordant et à
un suspens dévastateur, exécuté de main
d'artistes, avec un sens de l'image souvent iconique. En un
mot : musclé.
L'originalité du film tient à la fois à
peu de choses et à tant de petites idées. Entre
John et les badguys il y a par exemple une troisième
acteur : la tour hyper moderne, labyrinthe digne d'une Etoile
noire interstellaire qui vaut amplement -une fois n'est pas
coutume- son titrage français, décor O combien
exitant, multipliant les possibilités. Complexe et plus
fin qu'il n'y parait, à l'image de la scénarisation,
rebondissante et excitante comme jamais, le film joue habilement
tout à la fois avec nos nerfs et nos zygomatiques
De même l'intrigue est à la hauteur (de la tour...),
ne sachant le but de cette home invasion aux accents nordiques
(ce qui changeait des russes...). Par leurs obscures motivation
ces terroristes font même mine de déroger aux sacro-saintes
règles de destruction / asservissement du monde, enrichissement
personnel...etc. Pas de demande de rançon, des enjeux
purement politiques ; et le regretté Alan Rickman qui
se délecte de nous donner des frissons. Jusqu'en cette
fin magnifique de folie et de grandeur.
Du plaisir cinématographique à l'état pur
: Yippee kay !!