Les critiques de la saga Toy story commencent à se suivre
et à se ressembler. A l'image de son prédécesseur,
Toy story 4 est un film dual, tirant sur la
corde, bien que réalisé par une équipe
de vrais artistes.
Le problème majeur de ce quatrième opus est que
ses créateurs oublient un principe essentiel du cinéma
: aussi bonnes soient-elle, le plein de petites idées
assemblées ne font pas -rarement- un grand film. On a
beau jouer sur la multiplication tous azimuths de personnages
afin de renouveler le "bestiaire", on retombent dans
des thématiques qui sentent terriblement le déjà-vu
et ôte pour beaucoup l'intérêt du projet
(encore un sauvetage, toujours ces jouets qui se trouvent inutiles...)
; de même peu de grandes scènes émergent
du métrage.
Je ne reviendrai pas, une fois de plus, sur les qualités
visuelles indéniables et propres aux films Pixar, ni
aux divers clins d'oeil que tout un chacun appréciera
à sa juste valeur... Alors il est vrai que ces fameuses
idées sont particulièrement bien senties : ces
jouets indépendants qui refusent ainsi la douleur de
se voir abandonnés par leurs humains. La fabuleuse voix
intérieure de Buzz qui offrent des moments de pure régalade,
l'apport de scènes plutôt effrayantes pour les
plus petits, l'humour délectable de Ducky / Bunny, une
grande aventure rebondissante qui se suit plaisamment. Et, puisqu'on
évoquait la multiplication des personnages, le point
fort du scénario réside dans l'apport trois personnalités
exceptionnelles : celle de Fourchette (bien que l'histoire semble
l'oublier un peu dans sa seconde moitié), qui interroge
sans doute le spectateur sur l'argent qu'il est près
à mettre dans des jouets tellement perfectionnés.
Et puis celle du vrombissant et touchant Duke Caboom (pure victime
de la publicité et mercantilisme) et, surtout, celle
de cette poupée parfaitement ambigue et à la personnalité
que j'ai personnellement trouvé la plus fouillée,
la plus intéressante.
Enfin : Dur de croire en cette dernière scène
quand on n'oublie pas qu'il s'agit du 4ème épisode
d'une saga qui coure sur déjà près d'un
quart de siècle...
NOTE : 13-14 / 20