Des parents et leurs deux ados, ados un peu plus vrai que nature,
arrivent à Crystal Lake (non : je déconne) et
se font massacrer. Vous avez lu le pitch, vous avez vu le film.
Enfin : pas tout à fait ; mais vous auriez dû en
rester là ! Car, outre les raisons absconses de faire
la suite d'un excellent film 10 ans après la sortie de
l'original (film destiné à un public de jeunes
adultes qui a bien grandi, a eu des enfants, et ne va pas forcément
voir aujourd'hui ce genre au ciné), je pense que l'on
est en présence d'un cas d'école. Ce n'est pas
tant le scénario simpliste, avec ses énormes airs
de déjà vu, sans suspens aucun, jamais mis en
valeur par une réalisation plate, qui me gêne le
plus ; c'est une caractéristique du cinéma horrifique
moderne...
Non ce qui me dérange vraiment c'est l'interstice du
début : "D'après une histoire vraie"
(mais tellement improbable) : non seulement ce genre d'imbécilité
n'est clairement destinée qu'à masquer un manque
anémique d'imagination, mais en plus elle cache le pire
scénario que j'ai vu ces 10 dernières années
(au moins).
Passons, encore une fois, rapidement sur les incohérences
de coutume dans ce type de produit vite emballé : des
ados qui sortent sans leur téléphone mais pense
à emmener un briquet, l'un des tueurs qui se trouve comme
par hasard dans le bon "tuyau", ou dans la bonne maison,
pile poil au bon moment. Le mec incapable d'utiliser un gun
malgré tout ce qu'il vient de subir... Et la voiture
qui ne démarre pas quand on en a besoin. Classique. Typique.
Non : je préfère vous décrire (SPOILERS)
la dernière scène, pas loin d'être un crime
envers le 7ème art. Donc : La voiture ou l'héroïne
s'est installée ne démarre pas (bien qu'elle semble
avoir passé le contrôle technique avec succès),
se fait emboutir par le véhicule du tueur, qui, sous
le choc, laissera échapper une flaque d'essence (pas
le tueur : sa voiture, hein ?). L'héroïne va donc
mettre le feu à la scène et créer une explosion
bruce-willissienne et du plus bel effet. Fin ? Non !!! Malgré
l'explosion, malgré un tueur brûlé au 15ème
degré, son pick up démarre encore (le Ghost Rider
va être vert de jalousie : sic !!!), poursuit la jeune
fille avant que le méchant s'en extraie pour tenter une
dernière fois d'occire sa victime, sans toutefois y parvenir
(oui : même pas mal le grand brûlé !). Fin
? NON !!! La survivante marche durant plusieurs centaines de
mètres avant de trouver des secours... mais le tueurs
jason-voorheessien est juste derrière elle pour tenter
une ultime fois d'accomplir son méfait !!!!! Et tout
cela, je le rappelle : d'après une histoire vraie, bien
sûr.
No stress, no émotions, no brain. Nul : le nanar de l'année.
Je sauverai uniquement le jeu de mot du titre. C'est tout.
NOTE : 1-2 / 20