Après un départ chaotique et trop démonstratifppour
emporter l'adhésion, dans une ville toujours gangrénée
par la criminalité galopante, une ville paralysée
par des policiers en grêve, Murphy / Robocop poursuit
son travail de justice et de recherche de son passé enfoui,
de son identité humaine.
Tournant autour du fléau de la drogue et de la très
jeune délinquance, Robocop 2 est une
critique bien moins incisive, plus caricaturale du système
américain, bien qu'agrémenté d'un scénario
qui ne se repose pas sur ses acquis. Entre attaque en règle
de la corruption, ingérence et privatisation de la vie
politique, TV poubelle et ses pubs ignobles et, par dessus tout,
un système prêt à tout pour nettoyer les
rues, l'exposé s'appuie de tout son poids sur la violence
dont le jeune adolescent en est le plus terrible des symboles.
C'est également une réflexion sensible et encore
plus poussée sur l'humain qui se cache derrière
le robot : le robot n'est pas un super-héros, il a ses
faiblesses, ses points de fragilité. Il n'est jamais
déshumanisé bien que traité comme une marchandise
par certains. Même point de vue concernant le nouveau
et efficace "Terminator".
Coté mise en scène pas de déception : on
retrouve l’artiste de « L’empire contre-attaque».
Efficient et inspiré, le produit final n'est toutefois
pas aussi carré et solide que l'original, notamment à
cause de quelques scènes même franchement ratées
: la présentation du Robocop II ou la réadaptation
de Robocop à la négociation et à la politesse...
NOTE : 13-14 / 20