Encore une nouvelle source d’inspiration remarquée
par les émules de la série B. Mais aucun n’a
jamais su égalé la violence de ce film, son humanisme
poignant digne héritier de Frankenstein (la créature
découvrant son visage et rassemblant ses souvenirs) et
la critique très acide d’une société
ultra policée et dont la solution proposée ne
parait pas si improbable. Ou comment l'état est capable
de répondre à la violence par la violence, en
l'absence de toute déontologie, devenant plus inhumain
que les voyous eux-mêmes. La science continuant de se
prendre pour Dieu... mais sa création continue de lui
échapper, telle une punition divine ; on ne crée
pas la vie impunément.
Personne (sauf Kershner dans la séquelle) n’a pu
dépassé le stade des allusions sociales implantées
dans chaque recoin du scénario. Ce jeu de massacre est
poignant et filmé de main de maître, les acteurs
(Weller s’avère un grand et il le confirmera chez
Cronenberg) ont insufflé à leurs personnages ce
petit quelques chose qui les rend humains à nos yeux,
Poledouris a su créer une composition digne de celle
de Fiedel pour son Terminator.
Hyper violent, parfaitement gore et craspec, avec son lot de
séquences cultes, ironiques (le super-robot incapable
de descendre des escaliers), délivrant une énergie
décoiffante, moins pervers que les autres œuvres
du réalisateur… mais son inspiration était
toute ailleurs.
NOTE : 15-16 / 20