Il y a un homme derrière chaque robot.
Dans un futur très proche sont organisés des combats de robots : la roboxe. D'après l'oeuvre de Richard Matheson. L'idée fait saliver, le scénario mixant plusieurs genres avait beaucoup de potentiel : un entraineur de robot, ancien boxeur, loser et mauvais père, "récupère" son fils de 11 ans, qu'il ne connaît pour ainsi dire pas, pour quelque temps et quelques combats de robots.
Après
la vision du bon
Fighter et de l'excellent
Warrior cette même année, il est difficile de digérer ce film
de boxe banal et issu d'une série B friquée mais sans aucune
imagination : remplacer des êtres humains par des robots ne remplacera
jamais un solide scénario. Et de toute façon si vous aviez
jeté un oeil aux différents trailers et autre extraits vous
connaissez déjà l'histoire sur le bout des doigts avant
même de vous installer dans votre fauteuil.
On y (re)trouve donc des personnages
avec de gros sabots (l'ex-boxeur devenu entraineur et père
improvisé, E. Lily mise de côté malgré le potentiel
du personnage, le gamin comme on en a vu des dizaines sur grand écran, les bad guys mollassons...etc),
un film qui se repose entièrement et grossièrement sur son
principe de SF et de départ (donc vous allez voir des combats très sympatoches
mais moins impressionnants que ceux de
Transformers
3... sorti la même année). Et tout cela sans ne jamais chercher à
approfondir socialement ou économiquement ce futur, comme
on le fit dans les glorieuses années 70 (
Rollerball,
entre autres) pour un film qui, au final, ne cherche que la forme au détriment
du fond : car les relations père / fils sont franchement survolées
et complètement chiquées.
Real steel applique basiquement les codes du film de boxe aux bots, s'enlise dans une oeuvre décidément trop familiale, sur un scénario plié d'avance et à travers une trame qui ne fait que ce que l'on attend d'elle.
Fun mais superficiel et vain, à la mise en scène énergique mais jamais fine.