Nouveau chapitre d'une longue série pour le moment glorieuse
(dernièrement Le livre
de la jungle) de remakes live de leur patrimoine, Disney
fait ici complètement table rase du passé : film
contemporain, dragon de "chair et d'os" -mais qui
peine à cracher du feu puisqu'il est en foret-, histoire
totalement remodelée, réimaginée et chansons
effacées. Un film qui va faire un appel constant aux
restes éparses de notre imaginaire enfantin, bien aidé
qu'il est par une photo absolument superbe et des FX à
la pointe. Il y a également pas mal de thèmes
qui traversent le film : celui de l'enfant sauvage partagé
entre deux milieux, de l'orphelin en recherche de parents de
substitution, la sauvegarde de la nature (personifiée
comme on le verra) et une belle morale (On ne voit bien qu'avec
le coeur ; on justifie par ce biais l'invisibilité du
dragon). C'est également l'histoire d'une amitié
extraordinaire, hors norme, qui pouvait paraître balourde
sur le papier (d'où l'insuccès du film ?) mais
qui passe comme une lettre à la poste à l'écran.
Mieux que l'original. Ici l'amour de la nature est total : le
dragon en est son essence, sa personnification, le petit son
hôte, et l'espèce humaine cherche à les
en arracher littéralement ; métaphore de l'empreinte
de l'homme sur ce cadeau naturel. Dommage que le film se fait
plus ronronnant sur la fin, rentrant dans les rangs avec l'introduction
des méchants hommes sans guère de subtilités
si ce n'est des clins d'oeil à King Kong. Une nouvelle
réussite.
NOTE : 13-14 / 20