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Numéro 4

D. J. CARUSO
(6-7)

Un début totalement abscons et d'autant moins attrayant mais qui nous permet de cerner le sujet, les protagonistes tout en nous laisse imaginer que l'on risque fort d'assister à une série Z... je m'explique.
Le film rentre dans le vif du sujet, n'en sortira d'ailleurs jamais, mais nous n'y entrons jamais avec lui. Pourquoi ? Parce qu'on n'adhère pas à ces personnages de pacotille et encore moins à ce propos balancé comme un cheveu sur la soupe, sans plaisir de la découverte, où tout parait déjà acquis. Ca ne l'ai pas, ça ne le sera jamais pour moi. Mais c'est surtout la tendance général au ridicule qui fait basculer le film : les effets spéciaux, pas mauvais, mais qui confèrent aux protagonistes une toute puissance qui ne nous permet jamais de trembler pour eux, des méchants E.T. pas vraiment convaincants, un rien et involontairement drôles et trop à l'image du film.
Mais il y a encore autre chose qui me dérange et rapproche complètement ce film d'un série B ratée : un mélange de genres indigeste et chaotique ; on passe du thriller énigmatique à un college movie avec méchants garçons, fille belle et cool, geek et petit nouveau. Déjà la parenté avec un certain Twilight premier du nom est évidente même si un peu inversé pour embrouiller les pistes, notamment dans le statut à part du héros (un extra-terrestre), les rapports entre le héros et la belle (protecteur, elle tombe amoureuse de lui et va découvrir sa vraie nature), le cadre (le college, la petite ville), les deux "familles" qui s'affrontent, jusqu'au personnage du flic !
Ensuite on a quand même l'impression d'assister à un sous X-men opportuniste où les jeunes mutants sont remplacés par des aliens, bons et mauvais, mais avec des pouvoirs quasiement similaires. Passons encore sur les liens avec un certain et déjà oublié Starman, mais sans la sensibilité de cette oeuvre et son côté fortement critique, ou encore avec L'homme qui venait d'ailleurs. Et le film va nous embêter jusqu'à la fin : ouverte et proprement malhonnète, comme si l'auteur était tellement persuadé d'avoir écrit un chef-d'oeuvre qu'il envisage, par contrat, d'en faire illico un trilogie.
Rien à faire... la sauce ne prend pas avec moi !