Une femme en deuil reçoit la visite d'un être
venu de l'espace et aux pouvoirs électrisants... Celui-ci
prend les traits de son défunt mari.
10 ans après le très amateur Dark
star, John repart sur un projet de pure SF, pour
le compte d'Hollywood, et répond à la question
: sommes-nous seuls dans l'univers ? Gardant la main légère
sur les FX, tantôt assez chiches (le vaisseau spatial
du début), tantôt bluffants et parfois remarquables
pour l'époque, l'intérêt est clairement
ailleurs. Si le scénario s'embourbe un peu facilement
et longuement dans un choc des cultures on ne peut plus classique,
qu'il semble nous fabriquer un E.T.
pour les grands, sans pour autant faire évoluer le concept
en conséquence, la puissance évocatrice de l'oeuvre
est indéniable : le lien qui unit ces deux êtres
est exclusif, les promesses du scénario vont bien au-delà
du film et son appel à l'unité universelle reste
sans appel. Sans doute un rien naïf, Starman
s'avère cependant assez touchant, se dissimulant derrière
quelques facilités et un Jeff Bridges qui s'en donne
à coeur joie, même s'il reste dans le registre
du gentil niais plus que de l'intelligence supérieure.
Starman a toujours eu une place à part
dans la filmo de Big John : plus volontiers romantique, plus
comique, le rebelle ne manque pourtant jamais de tirer à
boulets rouges sur l'espèce humaine, capable du meilleur
mais également du pire, d'autant d'amour que de haine,
de curiosité que d'incompréhension, de douceur
que de violence. En tous les cas il maîtrise son ouvrage
et celui-ci conserve sa magnificence visuelle.
Si la fin peut paraître convenue elle garde l'avantage
de rester grande ouverte, et c'est un point final que j'aime
beaucoup, sans rajout, sans chichi, tout simplement puissant.
Et sur une musique de circonstance qui plus est.
NOTE : 13-14 / 20