Le re-renouveau du film de vampires : attachant mais rarement
révolutionnaire. Le film a tout d'abord beaucoup de mal
à trouver ses marques, à nous transporter avec
des personnages qui s'imposent difficilement à nous,
peinent à vivre à l'écran ; la faute à
un film "de jeunes" guère original sur le principe
premier (étrange comme les bases scénaristiques
me rappellent le livre méconnu "L'initiation"
de Robert Brunn...). Ensuite il faut digérer d'évidentes
influences (encore !) ; le problème c'est que Katryn
Bigelow a réalisé Near
dark en 1987, que Génération
perdue fut exploité la même année, et
que tout y est déjà : l'absence des conventions
vampiriques habituelles (crucifix, eau bénite, ails,
crocs), la présentation de vampires "gentils",
un petit air de Roméo et Juliette, une ambiance jeune,
un groupe de sauvages...etc. Mais Twilight finira par trouver
sa porpre voie : la love story reste originale puisque la jeune
fille (spoiler) restera humaine, le couple finira par exister
joliment à l'écran et qu'une sorte d'étude
sociologique du vampirisme épaissira le thème.
Hardwicke effectue un travail léché, voir intelligent
puisqu'elle s'attache à humaniser ses personnages (l'expérience
"Thirteen" sans doute...), jouant superbement avec
ses couleurs froides et humides. Sans doute le film est trop
grand public pour se permettre d'aller plus loin dans son thème,
d'aller plus loin visuellement ; il manque un peu d'audace.
NOTE : 13-14 / 20