Une femme et ses deux enfants vivent reclus dans une maison au fond des bois. Loin du Mal qui règne sur le monde, ils ne peuvent s'éloigner de la maison qu'à une condition : être constamment attachés par une corde aux fondations de la demeure.
Le concept est aussi étonant qu'un rien tordu (une corde qui glisse à travers les bois...) et on voit arriver le faux "twist" à des kilomètres. Pourtant
Never let go demeure une grande idée pour un roller coaster de l'épouvante doublé d'un survival qui ne manque ni de piment ni de surprise.
Halle Berry est absolument méconnaissable et bluffante, elle se fond quasiment au somptueux et évocateur décor forestier, l'ambiance est particulièrement palpable et on y retrouve de faux airs de Shyamalan, notamment et surtout
Le village, dont il explore les mêmes thématiques (endoctrinement, domination par la peur, sectarisme, mensonge). Mixé avec
Evil dead, le film s'en sort pourtant avec les honneurs car il trouve sa singularité ailleurs : notamment dans les larges zones d'ombre du scénario (pourquoi ont-ils été forcé à se reclure ? Quel est le passé de cette femme ?) et le mystère enveloppant (le Mal n'est personnifié que par les membres défunts de sa famille). Sans parler de cette métaphore bien sentie sur le serpent qui mû.
Et Aja, loin des canons du genre, nous délivre l'un de ses meilleurs ouvrages.