C'est un signe. Un film qui vous propose l'histoire d'un ado
découvrant son appartenance à un monde magique
ou fantastique, ça vous rappelle quelque chose ? Sorciers,
vampires, loups-garous, sorcières, dieux, extra-terrestres...etc.
Et ça commence mal : comment plus mal débuter
un film ? Ca respire le grand-n'importe-quoi-fait-à-la-va-vite,
histoire de ne pas trop handicaper un métrage de plus
de deux heures. Mais on va finalement se glisser dans ce film
: une tentative louable sur un sujet cette fois inédit
et un mélange bienvenu (démons, semi-anges et
mélange de créatures en tout genre), une tentative
plus sombre, plus effrayante (la bestiole du début, le
visage des moines, la petite fille mal-menée). Que l'on
trouve les entrelacs scénaristiques plus ou moins subtils,
c'est un fait, mais ils ont le mérite d'exister et d'élever
le niveau du film : ils créent une mythologie logique
et bien vivante, s'inspirant vaguement de la Bible et du Nouveau
Testament (Le Bien contre le Mal, une espèce de St Graal,
les anges, les initiales JC du héros), le scénario
ménageant quelques agréables surprises qui permettent
au film de ne pas ronfler, le statut de certains personnages
restant quelque peu flou, osant les bonnes idées. Un
côté macabre, des tenues S&M, une héroïne
sexy et même une certaine ambiguité sexuelle (homosexualité
et ; ce qui évite à la love story d'être
totalement parasite et copiée sur Twilight), l'idée
du portail de l'esprit, quelque clins d'oeil (le T-shirt qui
n'a pas été enlevé, le tatou de Las Vegas).
Même la réalisation est un cran au-dessus de ses
confrères, plus solides, plus léchées que
la plupart de ces sous-Twilight. Reste que les personnages ne
sont pas assez approfondis et que l'écriture est très
hâchées menu, menu. Un bon moment, simple, de cinoche
fantastique.
NOTE : 12 / 20