Le gentil-méchant is back.
Sous de faux airs de James
Bond reconverti, le film est cette fois visuellement nickel,
il a même du style, mais pêche grandement sur le
fond. Pourquoi ? Parce que ce n'est qu'une oeuvre à la
demi-gloire des Minions, une publicité de 1h40 pour le
spin off et le film ne s'en cache même pas puisqu'il intègre
une pub incongrue mais honnête en bout de métrage
(sic !). En même temps s'il n'y avait pas ces petits êtres
adorables et drôles, l'oeuvre serait vraiment pauvre ;
s'il y a une réelle évolution des caractères,
les gags restent aussi légers que globalement attendus,
l'histoire est vraiment passe-partout, guère aidée
par une vieille trame façon "buddy movies",
et le mystère a tout le mal du monde à nous mettre
l'eau à la bouche.
Il faut d'ailleurs bien dire que la
love story plate et le coup du père sur-protecteur dispersent
le film, l'éloignent de son objectif -retenir l'attention
du spectateur- et noient jusqu'à l'âme si peu perturbée
de ce pauvre Gru. Une réussite visuelle qui manque d'idées
et oublie son sujet en route, reste trop sage pour dépasser
le stade du gros produit hollywoodien sans autre ambition que
de détendre les moins exigeants. Au final une oeuvrette
décevante et plate (la révélation du méchant
paraît n'être qu'une intrigue secondaire et la découverte
providentielle d'un antidote efface tout semblant de suspens
afin de ménager nos têtes blondes) : relativement
différent du premier tome, mais ne valant guère
mieux...
NOTE : 10-11 / 20