Damien est devenu un adulte respecté, à la tête
de la société Thorn, monstrueuse multinationale
: et il s'ingénie à monter les gens contre les
autres et à grimper dans la hiérarchie des responsabilités
internationales. Sauf un gropuscule chrétien l'a démasqué
et envisage de le supprimer grâce aux fameux poignards.
La malédiction 3 prend le parti, a contrario
de l'épisode précédent, d'être un
pur film d'horreur complètement assumé, aux scènes
choc éclatantes, avec en fond une critique du grand capital
plutôt bien senti ; le Mal c'est le chef d'entreprise
sans morale. Mais c'est surtout en reprenant la prophétie
biblique et le récit de la venue d'un nouveau Messie,
Elu que le Malin va devoir annihiler, que le film se permet
des moments de grande intensité et même d'une infâme
sauvagerie, dévoilant -même en hors champs- des
meurtres particulièrement osés.
Dommage que S. Neil campe à son tour un Damien Thorn
encore bien trop gentillet, sans vraiment de charisme -même
s'il se révèle un peu sur la fin-, et que le scénario
prend quelques menus raccourcis (la levée des hordes
infernales).
Baker confirme de son côté tout le bien que je
pense de lui à travers ses plans construits en parallèle,
en retrouvant cette atmosphère brumeuse et typique des
films d'horreur de la génération 70. J. Goldsmith
est à nouveau superbement omniprésent dans cette
seconde séquelle qui s'avèrera franchement réussie.
NOTE : 12 / 20