La
maison du Diable |
(15-16) |
Pour peu qu’on est l’intelligence de se
prendre au film et d’élaguer ses rares aspects vieillots
(l’intro notamment) cette œuvre a de quoi surprendre : un solide
scénario, minimaliste, réaliste, pour ainsi dire crédible,
qui exploite plus la peur elle-même, l’âme tourmentée
d’une jeune fille que les phénomènes paranormaux.
La réalisation tordue (parfois trop) mais jamais sans arrière
pensées n’est pas pour rien dans cette réussite. Tout
est impalpable, inconnu, non vu et le drame y est d’autant plus
fort… et l’humour présent. Qui cogne sourdement ? Qui
parle ? Qu’est-il arrivé à la femme du professeur
? Questions sans réponses. Et si les indubitables sceptiques, étant
là pour renforcer la puissance du film (et nos doutes), se métamorphosent,
alors on plonge dans l’Exorciste
du film de maison hantée –ou presque- en tout cas son chef-d’œuvre
incontesté. Les effets sonores resteront ancrés en nous,
la fin, très ouverte, également. |