Une première scène bien allumée, filmée
au corps à corps -pour ne pas dire en prolongement des
corps- et avec une frénésie communicative, clin
d'oeil assumé aux intro jamesbondiennes et excellente
entrée en matière. Et puis c'est tout...
Enfin : il y a une nouvelle organisation criminelle, avec à
sa tête une nouvelle méchante et ses acolytes robotisés
(complètement sous-exploités) et de nouvelles
têtes (parfaitement sous-exploitées, elles aussi).
La scène sensée faire basculer le film n'a rien
du choc attendu puisque toutes émotions en sont absentes,
l'enjeu du film est translucide et le scénariste préfère
sans nulle gêne le speed, le fun, la surenchère
gratuite (mais pas dans la violence graphique) et surtout le
grand n'importe quoi. Le film coule définitivement avec
une entrée en jeu totalement absconse des agents américains
: Tatum, pour le peu qu'on le voit, est d'une inutilité
saisissante et hallucinante, le scénario se contente
de flotter la plupart du temps (c'est-à-dire avant l'entrée
en jeu très tardive du virus) pour filer par la suite
en parfaite ligne droite et sans conviction aucune ; le retour
d'Harry est une stricte aberration, la méchante fait
beaucoup de figuration (pour laisser place à Harry et
aux autres personnages inconséquents...) et le film manque
globalement d'idées neuves et probantes.
Restait le fameux mystère de la peste bleue : mais il
faut bien avouer que l'idée est parfaitement saugrenue
et même ambigüe ; peut-être y verra-t-on un
reflet du mépris inhérent à l'ère
Trump ? J'y vois personnellement une pub naïve contre la
drogue et un film hideusement hypocrite puisque faisant la promotion
de cet alcool, autre drogue parfaitement légale celle-ci,
qui coûte si cher en soin à nos sociétés
modernes.
La fin est pitoyable.
NOTE : 6-7 / 20