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Le coin fantastique
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It follows
David Robert MITCHELL
Budget = 2 M$
BOX OFFICE France = 601 / 8 132 - 68 000 - 130 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,160 / 0,3 / 14,7 M$
BOX OFFICE Monde = 20,6 M$
 

Et si Jason Voerhees n'était pas si loin que ça de It follows ??? Mais pour en venir à cette conclusion il faudra analyser l'oeuvre. Il suffira d'une seule scène pour vous embarquer irrémédiablement dans ce diable de film : un plan hautement étudié, plan séquence et panoramique déstabilisant et très clinique (regardez le regard caméra et le basculement de point de vue du sujet !), une photo en demi-teinte qui donne l'impression d'un film hors du temps, une musique complètement envoûtante qui ne va pas sans rappeler les partitions incroyables des Goblins pour D. Argento (sons répétitifs et entêtants qui à eux seuls vous font crisper les doigts), un rythme lancinant mais jamais lent pour un film qui avance à tatons et avec une maitrise étonnante. Tout le film se trouve déjà dans le premier plan. Et il y a également l'intrigue : et quelle satanée intrigue !!! De celle qui vous colle le nez à l'écran, empruntant sans doute un peu, et d'ailleurs beaucoup dans l'ambiance, au Ne vous retournez pas de Roeg de même qu'aux première oeuvres du génial D. Cronenberg (je pense à Chromosome 3) ; un film qui sent donc bon des 70's, tout en retenu. Les plans y sont solennels et d'une beauté renversante, ils sont également d'une précision effrayante : fixes lorsqu'on les voudrait remuant, des champs / contre-champs à se damner, permettant une identification au "héros" immédiate, de langoureux mouvements qui forcent l'atmosphère à jouer avec nos nerfs plutôt que de laisser, seules, les scènes impressionnantes nous faire sursauter. Mais c'est au sujet que je voulais revenir : s'il attise formidablement notre curiosité, se trouve être complètement original et loin des slashers ados -quoique...-, si les questions vont tout d'abord fuser dans nos pauvres têtes (les victimes sont-elles schyzophrènes ? Est-ce une métaphore sur la peur de l'inconnu ou de l'autre ?) la réponse va nous parvenir et en voici mon analyse (SPOILERS). A la manière du tueur du vendredi 13 la métaphore s'agite comme étant une punition (divine ? Ce sont des morts qui reviennent...) après que des ados -et seulement des adolescents- aient goûté au plaisir de la chair. Ici la peur post-coitum peut aussi se voir comme une parabole de la peur du sida où sur cette notion d'amour moderne qui a tendance à se muer et se confondre avec le simple acte sexuel (transmis par le sexe, ce sont des personnes que les victimes aiment qui les tourmentent), un peu lâche et froid (on s'en débarrase en couchant avec n'importe qui). Un film amer. Et dire qu'il y a 35 ans on avait accusé le pauvre Jason de "Père-la-morale"... Peu d'effet, seulement des make up très simples et tout autant efficaces, pour une maxi-trouille : l'impression de voir l'un de nos cauchemars prendre vie.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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