Soit à peu près l'exact contraire du chapitre
1... musique de série, réalisation "caméra
à l'épaule" qui oublie de maîtriser
l'espace... Reprenons : c'est une suite directement imbriquée
et pourtant l'intro nous permet de se faire une idée
sur le triste spectacle auquel on va devoir assister ; on tombe
vite sur nos pattes. Car le film est vidé de sa substance
originelle, donc de toute once de surprise -mortel pour un film
d'épouvante-, il est également vidé de
toute forme de seconde lecture (peur de la maladie, de l'intrusion,
du noir, de la solitude...) et devient au final un très,
très banal jeu de cache-cache avec les fantômes
avec malédiction ronronnante, même si le jeu perfide
(mais attendu pour qui se souvient de l'épisode précédent)
du héros est censé relever la sauce. Le traitement
des apparitions est devenu grossier et par ailleurs tellement
moins effrayant et suggestif, moins tangible, le scénario
paraît complètement bâclé tant il
est hachuré et semble avoir été écrit
et réécrit, ses orientations sont même douteuses
(l'intrigue en parallèle déconcentre le spectateur
et lui donne trop d'oxygène et de recul) et on ne parviendra
jamais à faire montre d'un quelconque intérêt
à son égard, connaissant parfaitement ses tenants
et ses aboutissants. La réalisation n'arrive pas à
insuffler une force à cet écrit bordélique
au possible qui font de cet Insidious 2 un
film patchwork qui reprend très mal les lignes directrices
du brillant film original. Celui-ci ressemble plus à
une série B, une pâle copie qui s'intéresse
plus aux effets qu'à la véritable force et intelligence
cinématographique de son modèle.
NOTE : 5 / 20