Guy, l'homme libéré ?
Un spectacle too much et pas si drôle que ça :
même si de plus en plus fun au fil du métrage.
Too much couleurs, too much sur-actions, too much bruit, explosions,
délires...
Ce qui passerait crème dans un video game devient pesant
au cinoche. D'autant plus que ce Free Guy sent
le parent pauvre de Ready
player one, avec ses seules références
au bestiaire Disney (on se referme sur soi...) et son programme
à retrouver au fin fond du jeu, par delà les levels.
C'est également la même progression que celle observée
dans le génial Truman
show : le personnage central découvre peu
à peu la supercherie de son existence répétitive,
alors qu'à l'extérieur ça s'active pour
maintenir tout cela dans l'illusion la plus complète
; le film ira même jusqu'à la symbolique libératrice
de la traversée de l'océan. Exit la réflexion,
bonjour l'action et le giga spectacle numérique des familles.
Sauf que la trame est finalement et terriblement maigrichonne,
pas original du tout si l'on gratte le vernis des effets spéciaux,
et d'une pauvreté désespérante ; de plus
le méchant est complètement fantoche et le tout
totalement vide de la moindre émotions. Le thème
? Osons nous libérer d'une existence maussade et vivre
nos rêves les plus enfouis ! Truman n'est toujours pas
très loin...
Free Guy ne dépasse pas son concept,
sa love story est raplapla et il manque des interactions avec
le réel afin de donner du volume à ce jeu (ex.
: le clin d'oeil à la violence par armes à feu
aux USA et, plus léger, le gamer-geek et sa mère...).
Dommage : car le scénario ose une certaine forme de violence,
très graphique, assez étonnante dans un film estampillé
"familial" et il aurait pu faire montre de beaucoup
plus d'ambition et, surtout, se libérer de ses inspirations
avouées afin de prendre son envol véritablement.
Je terminerai cette analyse sur le plus déplorable à
mon sens : à force de gratter la coquille du scénario,
on tombe sur sa morale douteuse et surtout sur la malhonnêteté
du studio qui se cache derrière tout ça (mais
en citant ses propres licences, il n'est jamais bien loin...)
: on nous parle d'un grand méchant qui vole les idées
des autres et aiment le fric par dessus tout ? Et on se rappelle
la petite histoire derrière la grande histoire du Roi
lion, de ses suites, reboots et préquels...
NOTE : 6-7 / 20