Une légende envoûtante, fascinante, doublée
d’une histoire d’amour sensuelle, ancrée
dans la réalité et pourtant sortant des sentiers
battus.
La féline du titre c'est tout d'abord une actrice : son
visage angélique et un peu rond, félin, laissant
déjà planer un doute quant à sa supposée
métamorphose... Sa personnalité est étonnante
dans un film de cette époque : femme forte, femme de
tête, mystérieuse, elle incarne la féminité
associé au Mal. Le film est également une brillante
étude du mariage, ou quand un triangle amoureux fait
naître le désordre, le malheur puis le drame dans
un couple. Ce mariage, celui de la félidé, est
alors associé à une cage qui l'enferme, la symbolique
de la transformation en félin n'est que l'expression
de ce côté sauvage et indomptable, vengeur, celui
de tout un chacun ; une métaphore de la condition des
femmes ?
La réalisation sait très bien capter l’atmosphère
qu’inspire ce scénario, la caméra se fait
de miel. Ce même scénario captive, attise l’intérêt
et la passion du spectateur, la bande-son (la séquence
de la piscine fait son effet) et la musique nous caresse l’esprit
dans le sens du poil… avec quelques frissons en prime
. Une œuvre assez troublante, hors-norme, pure. De magnifiques
images où l’angoisse naît peu à peu
d'un Noir & Blanc profond, du temps qu'il fait au dehors
: vent, pluie, neige et nuit. D'une tragique et rare émotion
cinématographique.
NOTE : 17-18 / 20