Derrière cet énigmatique titre se cache le 1er
film de R. Wise : une perle sans hommes-chats (le film surfait
alors sur le succès de La
féline et était censé en
être la suite...).
La malédiction des hommes-chats nous
présente une adorable et triste petite fille, différente,
renfermée sur elle même, à la solitude maladive.
Elle croisera une bicoque lugubre, une bague soit-disant magique,
une malédiction vaporeuse et une vielle dame. Ainsi qu'une
amie pour le moins déconcertante...
C'est par la grâce d'une caméra tout particulièrement
raffinée que Wise s'impose dans cette oeuvre magique
traitant superbement de l'enfance, de sa naïveté,
sa tendresse, son imaginaire, ses rêves.
C'est un film empreint d'une certaine atmosphère, entre
suspens et family story dramatique, ayant pour originalité
d'avoir une petite fille pour héroïne. Le scénario
reste d'une étrangeté floue, entrelaçant
les éléments sus-nommés en introduction
pour créer une dramaturgie complexe et passionnante.
Les personnages ne manquent jamais de nous interpeller, doublant
l'intrigue, se croisant jusqu'en un final troublant qui laisse
nombre de questions en suspens : le père et son douloureux
passé amoureux, la vieille actrice et sa fille qu'elle
semble haïr...
Le tout tourné dans des décors de studios enchanteurs,
dans une photo délicieuse qui en font un conte de Noël
étrange et un peu baroque. Unique.
NOTE : 15-16 / 20