Après un générique qui laisse rêveur
(Bowie, Whitlock, Bailey, Bruckheimer, Schrader, Kinsky, McDowell)
nous allons assister à un superbe remake, sulfureux,
celui d’un classique du genre, par un scénariste
de génie s'avérant très à l'aise
avec une caméra entre les mains (réalisation O
combien féline !) : original, s'appuyant cette fois sur
des FX éblouissants et des scènes surprenantes,
agrémenté d'une musique à la hauteur ;
c'est un grand moment de cinéma frissonnant.
Mais bien plus qu'un remake il s'agit d'une toute autre approche
de la légende, différente, approfondie, modernisée,
laissant loin derrière elle le film d'origine. De nouveaux
personnages font leur introduction (dont celui du très
ambigu et incestueux Paul), c'est un film beaucoup plus visuel
au niveau de l'approche. Il en conserve respectueusement certains
éléments (l'étrange femme du bar, la jalousie,
la piscine iconique, ces corps qui ne peuvent être touchés)
sans que pour autant aucune scènes ne soient similaires.
Ce n'est également plus du mariage / de l'amour qu'il
s'agit ici mais bel et bien de la part bestiale et sexuée,
du désir qui sommeille en chacun de nous. Le scénario
se plait finalement à pervertir ces thématiques
et à les visualiser : la scène de transformation
en est l'ultime expression.
Peut-être plus long que langoureux, à connotation
fortement sexuée, cette Féline
manque cependant de tonus et souffre de la comparaison avec
l'original : la séquence de la piscine n'est vraiment
pas à la hauteur, pas plus que le final.
NOTE : 13-14 / 20