Un chef-d’œuvre devrait rester unique…
Rien à faire, je la trouve complètement imbuvable
cette suite opportuniste : dénigrant l'original en se
plaçant sous le signe d'une science balbutiante pas loin
de la fiction et à la crédibilité plus
douteuse que tous les démons de la terre (la première
scène avec Regan est ubuesque), d'une psychothérapie
new age un peu perchée et d'un monde "moderniste".
La science Vs la religion est à nouveau au centre du
scénario : la mise en parallèle avec prêtre
donne l'impression de refaire ce qui a déjà été
fait, de redire ce qui a déjà été
dit, mais de façon tellement bavarde et au gré
de séquences passables, à l'image des scènes
africaines -pas loin d'être pénibles- ou tant d'autres
plus risibles qu'autre chose ; et d'un scénario qui ne
semble pas trop savoir où il va ni n'apporte quoique
ce soit à la mythologie, s'avérant très
maladroit à explorer les origines du démon.
Même si le savoir faire de J. Boorman sauve le film de
l'échec le plus complet, même si le final décoiffe
le chaland, en fait c'est le réalisme de l’œuvre
originale qui se perd… et la crédibilité
du film en prend un coup. En clair cet Exorciste 2 est
plutôt un ratage qu’un navet sans âme : d'ailleurs
ni Morricone ni Richard Burton n’y sont à l’aise.
NOTE : 5 / 20