Voilà des thèmes qui sont assez originaux en 
                  regard du genre qu'ils servent : le traumatisme apporté 
                  la mort d'un enfant, l'adoption et ses petits tracas (ses raisons 
                  profondes, les difficultés familiales d'une telle décision...) 
                  ; Esther ne pourra que rappeler à votre bon souvenir 
                  un certain Damien. 
                  
                  Les personnages ont une certaine épaisseur, surtout la 
                  petite Esther, en catholique un peu coincée, assez ringarde 
                  et complètement étrange, pour finir par être 
                  carrément troublante ; la famille est réellement 
                  attachante, merveilleusement décrite dans ses drames 
                  (la petite fille sourde). Mais c'est ce personnage d'Esther 
                  qui nous attirera dans le scénario : son ignominie assez 
                  poussée, ses motivations obscures font de ce film une 
                  oeuvre sombre qui rappelle les meilleurs psycho-killers des 
                  90's. 
                  Oeuvre efficace, particulièrement soignée visuellement, 
                  notamment la photo toute nacrée d'un blanc et d'une lumière 
                  faussement innocents, ainsi que la réalisation passionnée 
                  de C.-Serra. Le film est tout simplement plus approfondi qu'à 
                  l'accoutumée même si l'on y retrouve les travers 
                  d'un genre pompé jusqu'à la moelle, allant finallement 
                  là où on l'attend (maudit final de producteurs 
                  !). 
                  Mais le twist promis est très réussi et l'ensemble 
                  glacial.
                NOTE : 13-14 / 20