L'argument de la société divisée en castes 
                  avait de quoi séduire, castes dans lesquelles chacun 
                  d'entre nous pourra se reconnaître d'une façon 
                  ou d'une autre : impossibilité d'échapper à 
                  ce destin, on y aborde les notions de liberté et de libre-arbitre, 
                  celles d'une société en apparence égalitaire 
                  et bénéfique à tous mais ou s'ourdissent 
                  les pires luttes intestines pour le pouvoir et la supériorité 
                  d'une caste sur l'autre ; la ségrégation et l'avidité 
                  bassement humaines. Le film a même des petits airs de 
                  pamphlet très 70's et le fait que l'héroïne 
                  ne soit pas un canon de beauté made in Hollywood y ajoute 
                  beaucoup : on y retrouve tout le symbolisme de sa différence, 
                  son refus de choisir ; le choix de l'actrice est parfait. Mais 
                  le film, lui, reste imparfait bien qu'il développe une 
                  certaine force de caractère, un vrai univers, très 
                  tangible : il est beaucoup trop sectionné et sa réalisation, 
                  correcte, aurait mérité de le porter plus haut, 
                  notamment lors des scènes plus posées. Car la 
                  division du film en 3 parties très distinctes n'est pas 
                  en soit une très bonne idée (refléter la 
                  notion de caste sur le scénario ?!?) et un montage plus 
                  alterné aurait été bénéfique. 
                  On va y découvrir tout d'abord l'héroïne 
                  et son statut, puis le film va se lancer dans la découverte 
                  détaillée d'une de ces factions, péchant 
                  en restant un peu trop linéaire, faiblissant en devenant 
                  trop descriptif, étiolant le propos même du film, 
                  son fond, de par un "effet catalogue" pas assez émaillé 
                  de grandes idées (l'exploitation des peurs). Le plus 
                  passionnant étant gardé pour la fin. Car la puissance 
                  du film aurait peut-être dû mieux découler 
                  de ces enjeux politique et sociaux, ce renversement sourd par 
                  la force militaire et les bonnes alliances ainsi que le massacre 
                  des factions dites "inférieures". Le film manque 
                  d'ambition, visant trop à rallier le public ado (on retrouve 
                  une structure déjà vu dans les Harry Potter, Hunger 
                  games et autres Stratégie Ender : entrainement, jeux,...etc) 
                  alors que l'oeuvre aurait mérité à devenir 
                  plus politisée : comme dans les 70's ! Dommage mais le 
                  film sort du lot et on attend impatiemment la suite.
                NOTE : 13-14 / 20