Tout est en place : une société faussement idéale où le pouvoir se croit détenteur de LA vérité et qui lutte contre des divergents / différents / inclassables ; des sociétés parallèles (les Fraternels qui rappellent furieusement les communautés hippies des 60's). En tous les cas le réalisateur livre un travail très réussi : sa façon, par exemple, de filmer les dialogues est vraiment aussi efficace que sa façon de promener sa caméra sur les champs de bataille et autres scènes d'action. Les deux films sont différents mais l'esprit est le même et la continuité sauvée : un bel univers très 70's (un peu de L'âge de cristal, mais en bien moins fort) dans son traitement d'un monde post-apocalyptique, de beaux décors, une musique plus sombre que mélodique. Encore une fois il est dommage que l'oeuvre garde en tête qu'elle se doit être grand public pour se voir (plus ou moins) remboursée : elle restera propre sur elle, pas de violence, de massacres (on endort plutôt que l'on tue), les bad guys sont clairement établis (même si la fin nous fait le coup de "la fausse surprise" : il n'y a plus de méchants ? Trouvons-en un), la mission est limpide et les étapes efficaces, guerrières plus que profondes. La boite de Pandore, les diverses explosions qui se terminent inévitablement en décomposition de la matière (matière à interprétation ???), un aspect video-game parfois marqué, c'est très classique dans le fond mais séduisant sur la forme ; reste un final qui me laisse un peu pantois... Une "expérience" réussie et censée générer la paix mais qui a vu le sang, l'injustice et les exactions... A suivre...

NOTE : 12 / 20

Voir : Divergente - Divergente : Au-delà du mur

Alors que le premier opus nous présentait une société divisée en castes, le deuxième nous rapproche d'une révolte inévitable. Obsédée par la perte de ses proches, tiraillée par la peur de n'être qu'une source d'insécurité pour son entourage, Tris Prior vit des jours difficiles. Très politique, plus encore que le premier tome, Divergent 2 ne parvient pas à se détacher du lot de ces blockbusters destinés au 12-20 ans. Certaines scènes font penser en tout points à Hunger games. Pourtant, si le film ne manquait pas cruellement d'ambition, il aurait pu y parvenir. Car si l'adolescent est la cible principale, l'adulte devrait se sentir plus concerné, mais il n'en est rien. La curiosité du spectateur est éveillée tout au long du film, avant de connaître une grande frustration à la toute fin. Sombre, dépressif et apocalyptique, Divergent possède néanmoins un thème très intéressant. Portée par une Shailene Woodley au sommet de son art, Divergent 2 dispose d'un casting 3 étoiles, grâce notamment à la nouvelle recrue Naomi Watts. C'est d'ailleurs sa venue qui nous fait attendre le troisième opus avec impatience. Kate Winslet est quant à elle bien trop fade dans ce rôle qui ne lui convient pas. Les scènes d'action tiennent le spectateur en haleine et sont particulièrement réussies.

NOTE : 13/20

Charlotte