On ne change pas une équipe qui...
On démarre donc avec une grosse séquence digne d'un film catastrophe, avec en bonus une haute improbabilité (le petit bout de lustre ???) et des coups de bluff qui conduisent à du gore numérique et tâchant. Mais cette fois il n'y aura pas de rêve prémonitoire, enfin si, mais pas directement : c'est ainsi beaucoup plus fin et un poil novateur, débouchant sur une espèce de malédiction familiale qui aura sa raison d'être, au-delà du titre.
La saga en revient à un scénario simplifié, plus direct, même si celui-ci ne s'embarrasse jamais de larmes ni d'émotions, et survole tout ce qui touche à la psychologie des personnages. Mais on noie habilement le poisson avec une vraie thématique : les relations familiales. Et mine de rien cela épaissit le propos. La subtilité on la trouvera plutôt dans la scénarisation des meurtres, qui oscille entre grandguignol et folie furieuse, créant toujours un véritable suspens et déjouant nos attentes, inventant, créant des morts originales, parfois joliment entâchées d'un humour noir et mordant.
On notera également un bel hommage à Tony Todd, avec un rôle plus épais et des dialogues qui résonnent sensiblement.
Une fois de plus Destination finale agit pour le fun : avec de la bonne zic en prime, des clins d'oeil à la saga (on joue même avec certains tics) et un beau final.