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Dernier train pour Busan
Yeon SANG-HO
Budget = 9 M$
BOX OFFICE France = 691 / 15 238 - 112 000 - 276 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 2 M$
BOX OFFICE Monde = 99,2 M$
 

Construit comme ce qui pourrait s'apparenter à un film ctastrophe (présentation des personnages, caractères des différents protagonistes, déroulement de l'intrigue...etc) ce film part bien trop vite en besogne pour s'arrêter à ce genre de considérations ; la tension monte illico et le scénario va vite, très, très vite, et il ne stoppera jamais sa course effrénée, entrainant chez le spectateur un stress continu comme on n'en a plus vu depuis belle lurette. Il y a plusieurs éléments qui pemettent de dire que ce film de zombies dépoussière le genre à sa manière ; sur le fond on retombe bel et bien sur les pattes d'un genre ultra-codifié et difficile à révolutionner, mais par petites touches ce dernier trace sa route. Tout d'abord il y a ces zombies, peut-être déjà vu dans Word war Z : des créatures plus speed, qui chassent en meute impressionnantes, plus dégénérés, à la gestuelle originale et dont la préhension du monde se fait via la vue et l'ouïe. Bien sûr on retrouve des personnages assez typiques de ce genre de production : le fou / clochard souvent présent dans les films asiatiques, l'un des héros qui se sacrifie, le couard / lâche rebut de l'humanité. Mais force est de constater que le vrai héros du film n'est autre que ce père indigne, divorcé, mauvais père et mauvais homme de par son job et sa triste moralité, homme qui va se découvrir, se révéler et changer du tout au tout au fil de l'aventure. Et puis c'est un film de zombie avec un fond moral qui va trouver son point d'orgue lors d'une scène exceptionnelle : celle où des survivants se trouvent coincés entre 2 rames de train, l'une peuplée de zombies cherchant à s'infiltrer pour les mordre, et une autre où se sont réfugiés des humains cherchant à se capitonner lâchement et se protéger d'un danger supposé. Ou quand la distinction entre l'être humain et le monstre est difficile à cerner. Et toute la puissance du film, l'intelligence est là, et me permet de dire qu'il s'érige d'ors et déjà en classique intemporel : car il s'agit d'une satire de l'égocentrisme moderne, celui de nos sociétés apeurées et incapable de bouger, de se serrer les coudes lorsque ça va mal. Satire car, si ici l'on évoque le "sens du sacrifice" face à une situation fantastique, poussée à l'extrême, c'est pour mieux pointé du doigt l'individualisme du citoyen et son refus de l'entraide, ce même refus qui sera à l'origine de la chute de la société. L'intense émotion du film ne fait que souligner le manque d'humanité que nos peurs irraisonnées soulèvent.
Le réalisateur aurait pu paraître un peu à l'étroit dans ses wagons, mais il fait preuve de beaucoup de recherche, voir de virtuosité, certaines scènes relèvant de jolies coups de génies. On notera quelques fausses notes de ci de là (la longueur improbable de certains tunnels ?), mais de nombreuses scènes au-dessus du lot laissent ses maigres scories de côté : une explication sur l'origine du mal qui vaut son pesant d'or (le mal vient de la finance), la scène après le déraillement du train, celles où les zombies s'aggripent au dernier wagon... et un final qui nous rappelle que ce genre est un genre dramatique et que trop souvent il a manqué -je l'ai évoqué ci-dessus- d'un ingrédient crucial : l'émotion. Pari gagné ! La musique est également à l'avenant. Une perle

NOTE : 15-16 / 20

Voir : Peninsula
La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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