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The dead don't die
Budget = - M$
BOX OFFICE France = 1 299 / 54 898 - 187 000 - 336 000 entrées
BOX OFFICE USA = 2,4 / 6,8 M$
BOX OFFICE Monde = 15,7 M$
 

Film d'une formidable richesse qui brasse les genres, les messages et les références dans un mélange oscillant entre série B appliquée et film indépendant de la Côte Est. Ca nous change des vagues de zombies et autres oeuvres asceptisées made in Hollywood.
Le cadre : partant d'une fable écolo -avec ce vieux principe science-fictionnel où le Terre fait des siennes- avec un message politique limpide et doucement asséné façon "anti-Trump" (les réfutations de preuves scientifiques, une casquette à l'intitulé moins hypocrite que le fameux "Make America great again"...), le film n'a pourtant pas vocation d'être un brûlot ; simplement de faire passer un message aux spectateurs attentifs en renouant avec la vague de zombies débutée à la fin des années 60.
A travers la description jarmuschienne d'une communauté US typique, le film nous offre une pelleté de dialogues pesés et savoureux, tout aussi typiques et loin de l'écriture formatée, à base de punchlines et de gags soulignés, des blockbusters.
On sent une vraie liberté de ton et les acteurs en profitent pour s'en donner à cœur joie, laissant libre cours à leur talent, loin des écrans bleux contraignants et autre storyboards muselants.
Jarmusch réussit son passage au film de genre : à la fois grâce à une réalisation légère mais toujours dans le ton (le passage dans le cadre de la voiture de police pour nous présenter le village) et de part un scénario à la fois profond (voir mon intro) et intelligemment référentiel. Entre un humour décapant (Rumsfeld !) et une façon brillante de jongler avec une certaine forme de classicisme respectueux, et principalement de déférence envers George A. Romero. Sans pour autant singer le maître puisque Jarmusch fait de son film une pure et joyeuse comédie horrifique. Citons, entre autres, quelques clins d'oeil croustillants pour s'en persuader : depuis la scène générique avec le cimetierre jusqu'aux problèmes solaires et horaires, en passant par ces foutus réflexes post-mortem de consommation (directement inspirés de Zombie, mais modernisés : les séries sur smartphones !), la fameuse version 1968 de la Pontiac (date de sortie de La nuit des morts-vivants) et le message originel et critique envers le racisme de l'Amérique blanche. Sans oublier les divers hommages à un certain Samuel M. Fuller (le modèle absolu de l'anti-système), à Nosferatu (premier zombie du 7ème art) et à tant d'autres (celui de Star wars et les apartés hilarantes valent leur pesant de cacahouètes).
N'oublions pas l'élément essentiel commun à toutes les oeuvres de Jarmusch : une musique qui te prends aux tripes, hypnotique et pas loin de devenir l'un des protagonistes du film.
The dead don't die est un film qui impose son rythme, délire communicatif qui s'en prend aux zombies consuméristes et sans âmes que beaucoup d'entre nous sont devenus, prêts à détruire leur planète (où votez pour ceux qui contribueront à sa destruction...) pour leurs seuls plaisirs futiles et matériels. Ce n'est peut-être pas bouleversant mais c'est très agréable, très riche, véritable friandise pour cinéphiles et fantasticophiles.
Même si, parfois, le délire est carrément poussif -mais assumé comme tel- comme la fin de cette croque-mort, parfait mix entre Black Mamba (de Kill Bill, dont la musique a été composé par... RZA) et Michonne.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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