La photo rappelle celle de Kondji sur « La
cité des enfants… » ; c’est esthétisant
mais pas désagréable, elle s’unifie aux
décors de cette ville apocalyptique. Derrière
cette jolie façade on cherche encore l’intérêt
de re-pondre un script dèjà guère novateur
et loin de l’émotion originelle censée ressortir
de cette histoire. Le style est différent mais on va
toujours dans la même direction et cette fois on capitule
devant ce monument de banalités scénaristiques
où le simplisme le plus béat est de mise : les
flash-backs ultra-speed doivent accrocher notre émotion
quand au reste c’est une histoire de justicier à
la Bronson, avec liste de macchabées à l’appui…c’est
tellement artificiel. On a beau se la jouer glauque, très
violent, trash, on a beau voir une ou deux jolies scènes
(avec la gamine), ce n’est que du jolie papier, du papier
glacé. Plus provocateur que passionant, tapageur. Pope
a de l’avenir, tout comme Proyas, car sa griffe reste
présente sur le film et justifie à elle seule
sa vision. C’est déjà ça.