C'est une oeuvre beaucoup moins dense, qui n'arrive jamais
à la hauteur de l'originale et, pour une séquelle,
oublie de surenchérir. Sauf au niveau de l'humour !
On y trouve plus d'effets (mais le monstre du château a
pris un sérieux coup de vieux ; seul Dagoth a le mérite
d'être original), plus de décorum (réussis
puisqu'évocateur des meilleurs péplums) mais également
une réalisation moins fine, moins ample.
Ce nouveau Conan s'avère extrêmement moins sexué
et violent, au gré d'une mission claire et sans grands
enjeux (ils sont tous exposés en introduction). Le scénario
suit un schéma linéaire : formation de l'équipe,
étapes de la quêtes, voyage retour et nouvelles étapes
; victoire. Le film se part de scènes faibles (la princesse
qui découvre l'amour...) et de dialogues itou, l'intrigue
y est classique bien qu'aguicheuse. Peut-être que notre
plus grosse déception vient du score de Poledouris qui
se répète de façon très molle et sans
nouvelles partitions éloquentes.
Un peu trop asservi à son modèle, on y trouvera
du plaisir à ce qui reste un authentique et unique moment
d'héroic fantasy cinématographique. Le tout mis
en boite par un fier artisan.
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