La
colline a des yeux |
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Essayant de marcher sur les traces crades et brutes
de Massacre à la tronçonneuse,
avec ses images qui sentent la mort, la chaleur, la poussière,
la solitude et le sang, une musique qui vous met automatiquement mal à
l'aise... Mais voilà : Craven va trop vite en besogne, ne sachant
trop comment construire son film et optant pour la facilité et
une linéarité fade au possible, un scénario qui perd
rapidement en crédibilité car l'auteur ne sait y mettre
les formes ; et l'objet devient un vague foutoir à vocation choquante
qui a bien mal vieilli et auquel on assiste en tant que spectateurs désabusés.
La famille de dégénérés n'a pas grand chose
de convaincant ou de frissonnant surtout lorsqu'elle passe la seconde
moitié du film à courir sans raison, le film reste assez
propre et jamais rentre-dedans (pas de viol, le bébé s'en
sort...). Craven rate le coche en ressassant le même thème
que pour La dernière maison sur
la gauche, à savoir la vengeance violente de protagonistes
pris en otage par la violence de monstres sanguinaires... cette fois-ci
c'est carrément passable. |