Clones |
(10-11) |
Entre I robot et le cycle
des robots d'Asimov (la généralisation de la robotique face
à l'espèce humaine) et Blade
runner (pour l'idée des cyborgs implantés dans la société),
voici les "clones de substitution" : les êtres humains
restent à présent chez eux et un clone commandé à
distance effectue les tâches à leur place. Une enquète
lambda, des coupables tout désignés et forcément
trop faciles... où va ce film ? Pas très loin pour tout
dire et seulement vers une révélation à demi-étonnante
et une forte sous-exploitation de ses thèmes : le clone en tant
qu'idéal abject de l'espèce humaine (son culte du corps
parfait, abominablement parfait), les dérives de la science (au
départ le clone aurait seulement permis aux handicappés
de marcher virtuellement). C'est vrai que les FX de série B sont
sympas, le thème de l'humain face à la déshumanisation
robotique toujours savoureux et porté par un angle original, B.
Willis est comme un poisson dans l'eau ; mais Mostow replonge dans la
robotique avec une certaine froideur, loin de son sincère Terminator
3. Et puis le scénario préfère emprunter des
boulevards plutôt que développer autre chose que sa trame,
celle d'une histoire qui se tortille du cul au travers de quelques idées
visuelles et narratives (les rebondissements -quand même un peu
fades- et les enjeux). |