Soyons très clair : Assimov est plus un prétexte
qu'autre chose ; dommage. S'ensuit donc un film de SF hollywoodien
(moyens importants, débordement d'imagination, soin apporté
à la technique...) doublé d'un film policier futuriste
halletant et hautement excitant. Le sujet ? Les robots, bien
sûr ! Ces êtres -étrangers- qui poursuivent
la paisibilité de l'homme depuis qu'ils sont apparus,
qui lui volent son labeur et l'asservissent... stop : le propos
n'est ici que sous-jacent. Mais la peur, elle, est réelle
et incarnée -remarquablement- par le héros, Smith,
comme un poisson dans l'eau dans ce rôle, à la
fois drôle, musclé et... bon acteur. Le scénario
n'en est pas moins hyper-stimulant : les machines qui s'humanisent,
rêvent, imaginent, évoluent seules... et tuent
; tout le piment de cette toile policière extrêmement
classique (héros avec trauma, joli fille, enquête,
guérison) mais qui sait réserver de belles surprises,
va en s'intensifiant au fil du métrage et devient un
énorme action-movie parano. Mais la dernière partie
aurait amplement mérité d'être traitée
plus en détails (les robots dominant le monde) et être
moins expédiée : un We, robot ? Puis un They,
robot ? Oh oui ! Alors n'hésitez pas à donner
un second degré plus cérébral à
ces oeuvres.
NOTE : 13-14 / 20