Suite directe et (presque) sans transition qui reprend la thématique
et les personnages de l'original et se donne pour ambition de
surprendre le spectateur. Surprendre ?
On oublie la cassette et on plonge un peu
plus profondément dans le mythe, dans ce mystère
sordide. Et c'est peu dire qu'il n'est pas évident de reprendre une histoire dont on connaît absolument tous les tenants et les aboutissants. L'idée de la passation dénote avec le film premier (et ne sert d'ailleurs strictement à rien...), de même que, dans un premier temps, le scénario devient une course à la copie perdue, à la réalisation plus soutenue, mais sans que le film ne parvienne jamais à recréer cette atmosphère poisseuse.
Et c'est alors que l'histoire fait tout ce dont se refusait à faire l'original : effets sur effets, hors sujets et en surexposition, une symbolique poussive, pas de fil conducteur et une trame qui se cherche continuellement, n'enrichissant jamais assez subtilement la mythologie de départ dans la mesure où tout a déjà été exposé précédemment. Il manque également beaucoup d'émotion pour nous laisser adhérer au propos. Ring 2 s'avère être une suite insensée, qui cherche la surprise sans ne jamais la trouver, pas plus qu'un peu plus d'originalité. Ou seulement dans son magnifique thème musical, quelques grandes scènes (celle de la baignoire) et une seconde moitié de film plus efficiente.
Une oeuvre parfaitement maitrisée, qui sait monter en puissance
et tisser une toile dramatique solide, mais trop tardivement.
NOTE : 8-9 / 20
