Une K7 maudite ?
Un remake totalement honnête avec le sujet qu'il traite et culturellement
formidablement bien réapproprié. On cotoie des sujets comme
la mort et l'enfance, on surfe sur les mythes et les légendes
urbaines (qui demande de croire sans voir, puisque si l'on voit on meurt... d'où
l'absence de preuves...) et on finit par une enquète
journalistique passionnante en tous points et moins vague que son modèle qui, lui, était trop
axé sur "sa" cassette en tant que chose filmique,
moteur d'un scénario un peu creux. Le compte à rebours mortel fait également son petit effet et le scénario évoque une forme de résilience post-mortem irréalisable et culpabilisatrice.
Le film restera hautement symbolique
(les symboles du film, notamment l'eau, avec le puissance de la révélation finale),
superbement photographié (les tonalités grisâtres qui nous imprègnent),
construit sur un suspens définitivement efficace (les questions restent
posées, longtemps, et les réponses sont intelligemment
diluées) et ne manque jamais de nous déstabiliser en ne suivant pas un schéma connu ni en empreintant quelques facilités ou un rythme qui serait une rengaine . The ring s'avère être tellement plus subtil que n'importe quelle vulgaire histoire de fantômes made in Hollywood, et c'est bien la sobriété qui montre le chemin vers l'efficacité et contribue à créer cette atmosphère si particulière : pas d'effet tapageurs, jusqu'en cette fin à la fois grandiose et intelligemment ouverte, pour un film traversé par des thèmes d'une grande profondeur, touchant, loin des délires habituels : adoption, folie, différence, xx sur les enfants, justice...etc. Grandiose et profond..
NOTE : 15-16 / 20