On part d'un pitch classique sur un boogeyman / croquemitaine
façon Candyman
et tant d'autres pour, finalement, se rapprocher du concept
de It follows
(la transmission orale du mal à une autre personne).
Avec une légère tentance à perturber notre
réalité comme le ferait si bien notre Freddy Krueger...
Mais ce n'est pas tant le problème du concept qui me
gêne, les films d'horreur sont généralement
des entreprises de recyclage. Et ici le film capte son originalité
dans le fameux mode de transmission du mal (en évoquant
le nom du Bye-Bye man), creusant même ce concept en émettant
l'idée que plus on pense à quelque chose (de mal)
et plus celà est présent, palpable, quasi réel,
même si ce n'est qu'une idée vague et floue. Une
obseesion maligne. Le problème c'est que le film passe
du teen movie (l'intérêt de la pendaison de crémaillère
n'est pas flagrant) à celui de maison hantée,
avec tout ce que cela implique et dont je ne vous ferais pas
le listing complet ; en passant par une séance de spiritisme,
elle aussi un peu à côté de la plaque. Le
réalisateur de donne à fond (très belle
1ère séquence) mais rien n'y fait : les personnages
sonnent creux, sont linéaire (le sportif, les amoureux,
la voyante amateure), le film fait ce qu'il a à faire
sans être réellement méchant, mordant, lissant
des thématiques au bord de la route (la jalousie). Ce
n'est au final qu'un alignement de scènes aux airs de
déjà-vu, assénées dans un rythme
passablement régulier (jump scare / scènes dialoguées
médiocres) et il s'apparent très vite à
un banal film " de maison hantée". Le concept
est même très mal exploité dans la mesure
où dans 90 % des cas on sait quand il s'agit d'une illusion
et que le scénario refuse de jouer sur les effets de
surprises (sauf une scène).
NOTE : 6-7 / 20